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26 mai. Face-à-face avec les premiers panneaux peints. Au début je les trouve bien, puis fièvre, arrêt de travail et je me réveille aux urgences le week-end de la fête des mères avec de nouvelles propositions que je me dépêche de croquer pour Lionel. La tôle peinte est trop froide, elle ne contraste pas assez avec l’extérieur bleuté galvanisé: pourquoi ne pas la remplacer par une tôle en acier corten, plus chaleureuse parce que veloutée par la rouille naturelle?

La troisième et dernière maquette est très réussie.

Merci cher Laurent, d’accueillir Dédale démonté dans l’école, une fois l’exposition du Palais Granvelle terminée. Quel poids en moins (15 tonnes à vrai dire!). J’ai lu quelque part que la date de fin de l’exposition était avancée au 13 novembre… ça doit être une erreur… tant de travail pour une si courte manifestation!

Didier est fier de m’emmener dans son nouvel atelier où il assemble à blanc les premiers morceaux de Dédale. Il m’explique qu’il faut commencer par le cœur.

Avec Colette, nous visitons le Musée du Temps du Palais Granvelle et je m’aperçois qu’on pourra jeter un œil en plongée sur Dédale, grâce au couloir qui fait le tour d’une partie du bâtiment. Elle me raconte que dans certaines configurations labyrinthiques, il y a une plateforme à proximité ou même au centre pour offrir la possibilité à ceux qui sont sortis du labyrinthe d’observer les autres encore dans le dédale. Elle me parle aussi de Robert Morris et des surréalistes. J’ai cru comprendre qu’elle préférait Ovide à Lacarrière. La scène où, dans les ateliers, Colette boit les paroles de Didier et des ouvriers est très belle.