trois

Corinne G. me conseille un autre film d’animation : Monstres et compagnie. Le scénario est vraiment drôle : des monstres complètement inhibés, très malheureux, ont perdu toutes leurs facultés et doivent réapprendre à faire peur. Leurs entraîneurs sont les enfants. Entre le monde des enfants et celui des monstres, des portes, des portes par milliers que les monstres doivent réapprendre à ouvrir pour surgir d’un coup et faire peur aux enfants. Je ne voudrais pas que Dédale fasse peur. Les panneaux ne sont pas trop hauts ni trop larges pour que l’on puisse les manipuler, les dominer.

Encore de la neige à gros flocons. Glissades garanties. Je ne dois pas perdre les pédales : ce lundi 25 janvier, en quittant l’atelier où est fabriqué le prototype, je prends conscience de l’énormité de la sculpture et Julien n’est pas là pour me rassurer : il a répété plusieurs fois « y’a du boulot » « y’a du boulot » « y’a du boulot » « y’a du boulot » « y’a du boulot ». C’est en l’accompagnant dans le premier virage, c’est-à-dire en installant avec lui les premiers morceaux de rail nécessaires à la réalisation d’un angle droit que je prends conscience de la folie de ce projet.

Parler du projet, commencer à semer des graines de réalité qui le font grandir dans ma tête en même temps que dans celles de mes interlocuteurs (mais avec mes proches de Clara, j’ai du mal à en parler, tellement c’est énorme !).

En ce qui concerne la deuxième maquette, Julien aurait bien vu le logo de Mantion gravé sur les panneaux en taille réduite.