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Le prototype constitué de deux panneaux dans un virage est fini. J’ai planté mon petit appareil photographique à intervallomètre pour l’occasion. Il a pris des photos au kilomètre toutes les minutes sans rien dire à personne. On voit Julien et puis rien et Lionel et Julien le rejoint finalement, dans un naturel parfait. Ces quantités de photos qui, mises bout-à-bout, simulent le mouvement, reflètent quelque chose de l’enfance du cinéma.
Le livre de Jacques Lacarrière conseillé par Emmanuel est vraiment fort et mon morceau préféré est celui pour lequel il interview Icare.
Depuis l’intérieur de Dédale, en levant les yeux progressivement depuis le sol et en passant par ma sculpture jusqu’à cette admirable architecture du Palais Granvelle, j’aimerais que le voyage soit aussi beau… Au bout, le ciel, le mythe. Icare est loin, à moins qu’il ne soit déjà tombé dans la mer du tableau de Brueghel!
Avec Julien, je cherche une chute de bois pour un essai de gravure laser. De derrière les caisses remplies des très beaux squelettes en métal qui résultent des découpes laser, il me sort une grande planche de médium gravée: un manga pour un copain à lui. J’aime ces moments partagés, ces petits pas dans la direction de l’autre sont de vrais instants de bonheur.