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Cette sculpture est une respiration, une force qui se dilate et se comprime, une forme qui se modifie au gré des mouvements des acteurs qui vont et viennent sur le plateau (mais, pour l’instant, ils sont très ordonnés et rangent parfaitement les panneaux avant de quitter la scène !).
La caméra, un moyen de me relier à la sculpture. Non pas pour espionner ou surveiller mais pour admirer, s’inspirer, prendre appui.
Un travail d’équipe aussi pour ouvrir et fermer les panneaux.
Les arches de la cour du Musée du Temps sont bien alignées : pourquoi ranger les panneaux à l’identique ? (je pensais que la mobilité des panneaux serait un moyen pour réaliser de nouvelles figures, déambulations, de nouveaux parcours, en marge du chemin tracé par le rail.
La cour du Palais Granvelle revit à travers la sculpture. Les visiteurs l’animent en s’y déplaçant. En manœuvrant les panneaux, ces derniers apportent, en cet endroit, quelque chose de leur vie, de leur joie, de leur énergie. La cour, endormie depuis l’époque où le Palais était habité, devient place et retrouve une fonction de cœur de ville.
La bête furieuse est tapie au fond de moi. Elle attend.